Festival International du conte Jos Violon, concours de légendes - Vrai pas vrai ça conte pareil!

Comme dernière activité du Festival International du conte Jos Violon de Lévis, ce dimanche 21 octobre dès 16h a eu lieu au Vieux Bureau de Poste un concours de légendes «Vrai pas vrai ça conte pareil» où 4 conteurs étaient invités à venir nous raconté leur histoires à caractère merveilleux ou présenté tel que cela se passe dans un lieu historique ou sur un fait réel auquel on ajoute du merveilleux pour la transformer en modifiant sa réalité. Cette activité de clôture servait également à dire merci aux bénévoles car sans les bénévoles, la culture n'existerait pas. Les quatre conteurs sélectionnés l'ont été pour leur distinction particulière tout comme pour les trois membres du jury composés de Michel Lessard, Nicolas Godbout et Webster qui ont apprécié et analysé les performances des conteurs.

D'ailleurs tous les spectateurs présents servaient également de mini-jury en remplissant des formulaires de vote pour chacun des conteurs pour 40% du total et le jury à 60%, c'est donc armé de crayon et bulletins de vote que s'est amorcé cette rencontre avec l'imagination. Notre premier conteur Pascal Mitsuru Guéran débute par des sons d'origine du Japon grâce à son Hang et nous amène sous un grand arbre en mai lorsque les cerisiers sont en fleur et que les japonais font la fête et parmi eux un solitaire, Sasuké, qui débute toute une transition fantastique débutant par son amour pour les prunes et une histoire sur la couleur d'un corbeau blanc devenu noir à cause de son impatience et ses constantes demandes au maître des couleurs, le hibou. Il nous amène au pays du géant qui après avoir eu un noyau de prune coincé dans la gorge a vécu avec un petit prunier sur la tête se modifiant en grand arbre qui lui faisait perdre pied et se transformant en un trou profond lorsqu'il l'arracha qui se transforma en lac à poissons, donc une histoire à dormir debout mais si magique que l'on a le goût d'aller se promener près d'un grand lac au Japon.

Ensuite c'est Jean-Marc Chatel qui nous raconte pourquoi il a honte de son village qui est sous le joug d'un mauvais sort de la part d'un quêteux qui avait été mal reçu et qui fait que les gens en haut de la côte sont riches que ceux en bas de la côte en arrachent. Ils n'ont jamais été capable de s'entendre, ni d'élire un maire car les votes étaient toujours égaux, pour et contre pour chaque demande passée par un référendum donc rien n'avançait et c'en était ainsi depuis plus de 100 ans . Jusqu'au jour où le Ti-Coune du village a eu ses 18 ans, donc un vote de plus et pour qui savait lui parler, on pouvait essayer de soudoyer son vote pour enfin obtenir ce qu'ils avaient besoin que ce soit une route asphaltée pour ne plus rester pris, une pépine jaune pour travailler plus vite et mieux dans le cimetière ou tout projet qui aurait pu aider les uns et les autres . Mais lors du dernier référendum, le vote était enocre égal et une obstention. Et au final un vote unanime pour un nouveau maire, Ti-Coune qui dans la semaine fit faire tous les travaux et achats demandés donc l'innocent ne l'était pas tant que cela.

Yolaine Pascal nous amène à partager la vie d'une femme de Québec qui vivait la grosse misère et devait vendre son corps toute la journée pour payer sa drogue et son logement; cette journée là lorsqu'elle se prépare à entrer en scène elle se met à souhaiter que n'importe qui fasse sa job et qu'elle ait une journée de congé. Soudainement un grand homme se présente et lui offre de changer de corps pour la journée en autant qu'elle lui donne le nouveau-né qu'elle porte si elle n'arrive pas à trouver son nom avant minuit. Sans trop savoir comment, elle s'est retrouvé dans ce nouveau et jeune corps d'homme d'affaires dont les culottes produisait de l'argent qu'elle a pu avoir pour passer une magnifique journée. Avant de rentrer elle prend un verre, mange et entend une chanson qui lui apporte la solution à son problème et à minuit moins une, elle résoud celui-ci en lui donnant un nom que tout client est en droit de donner et c'est le diable qui doit porter l'enfant et lui donner six mois plus tard...et lorsqu'on entend chanter un homme pour endormir son bébé, il semblerait que l'on entend en écho la voix d'une femme donnant de belles harmonies.

Le dernier conteur n'est nulle autre que Jocelyn Bérubé qui nous amène dans un monde marin,de mer, d'océans et de côtes, par vents et marées. Comment est né le vent et ils nous l'explique avec une machine à reproduction de bruits et de vents. Là où il y a la mer, il y a toujours un pirate avec une cervelle détraquée qui a eu vent de l'existence d'une île incroyable où il y avait du vent du sud, de l'ouest et l'est mais où le nord régnait. Donc le capitaine dégénéré eu l'idée fixe de trouver cette île et de capturer les vents pour conquérer le monde. Son âme était à vendre et il a fait un pacte avec Lucifer qui lui a remis une bourse d'argent sale, blanchi par la bourse puis une carte personnalisée (un huggle map) et un tube de rotation avec une toile, son imitantl e jargon des vents et avec cette machine tu pourras les détourner et le monde t'appartiendra. Tout au long se son périple, le visage de Jocelyn Bérubé était si expressif que l'on avait l'impression d'être à bord du navire maudit sur une mer en furie et de voir presque la fin du monde arriver. Alors Lucifer reprend possession de la toile et de l'âme de capitaine Tweet, alors que les vents ont pris le large soufflant aux quatre coins ne retrouvant plus cette île au bout du monde qui a été détruite par des forces collatérales faisant disparaître une autre légende.

Après une pause pour permettre aux juges de choisir le gagnant et de se rafraîchir, Jocelyn Bérubé a été déclaré le grand vainqueur et aura l'honneur de venir défendre son titre de grand conteur l'an prochain lors de ce concours qui reviendra nous apporter de bien belles histoires d'autre temps et autres moeurs lors du prochain Festival international de conte Jos Violon de Lévis en octobre 2019. Il a souligné que l'avenir de l'humanité c'est la parole et qu'il faut faire sa vie malgré les embûches pour aller plus loin sous les applaudissements de tous ceux venus à la rencontre de l'imaginaire.