MNBAQ – BERTHE MORISOT, en grande première mondiale à Québec!
Ce matin, 20 juin 2018, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) recevait les membres de la presse pour leur présenter le début d’une belle aventure estivale soit la grande première mondiale à Québec de l’exposition consacrée à une artiste majeure du mouvement impressionniste français soit Berthe Morisot (1841-1895). En même temps on célébrait la réouverture du Pavillon Gérard-Morisset entièrement rénové pour les 85 ans du MNBAQ qui reçoit cette exposition du 21 juin au 23 septembre 2018.
Aujourd’hui nous avons eu deux guides vraiment spéciales qui nous ont partagé leur passion soit, Sylvie Patry, conservatrice en chef et directrice de la conservation et des collections du Musée d’Orsay, à Paris et commissaire invitée à la Fondation Barnes, et Nicole R. Myers, conservatrice Lillian et James H. Clark de la peinture et de la sculpture européennes au Dallas Museum of Art.
Le Musée national des beaux-arts du Québec, la Fondation Barnes (Philadelphie, Pennsylvanie), le Dallas Museum of Art (Dallas, Texas) et le Musée d’Orsay (Paris, France) ont collaboré pour offrir l’exposition itinérante consacrée à une artiste majeure du mouvement impressionniste français, Berthe Morisot (1841-1895) et a été
organisée conjointement par les 4 institutions.
L’exposition Berthe Morisot, femme impressionniste explore les tableaux de figures et les portraits qui dominent la production de l’artiste en réunissant près de 60 toiles provenant d’institutions publiques et de collections privées du monde entier. Cette exposition est la première consacrée à l’artiste en Amérique du Nord depuis 1987, sa toute première exposition monographique au Canada et sa première dans un musée national français depuis 1941.
Organisée en partie de façon chronologique, l’exposition examine les périodes sous 7 thèmes suivants de son œuvre :
· Devenir peintre – La première section est consacrée aux années de formation de Morisot du milieu des années 1860 à la première exposition impressionniste. Avec ses sœurs, Morisot reçoit une formation artistique comme les jeunes filles de son milieu, mais très vite, en choisissant pour guide un artiste comme Corot et des interlocuteurs tels que Manet ou Degas, rencontrés à la fin des années 1860, Morisot s’engage dans la voie de la peinture indépendante préférant les couleurs claires et les sujets inspirés de la vie moderne. Sa participation à la première exposition impressionniste de 1874 scelle son rôle au sein du mouvement.
· Figure en plein air – Dès la fin des années 1860, Morisot entend renouveler la peinture de figures en peignant en plein air. Elle multiplie les tableaux mettant en scène son entourage familial à Paris, dans des jardins ou au bord de la mer, mêlant évocation des loisirs bourgeois et innovation picturale.
· Mode, féminité et la Parisienne – L’attention portée à la mode et à la toilette est au cœur des préoccupations des impressionnistes soucieux de raviver l’art de leur temps par la peinture de la vie moderne. Cette section rassemblera des tableaux de figures et des portraits où le raffinement des robes de bal rivalise avec celui des intérieurs et où se déploie le rituel intime de la toilette ou du lever.
· Femmes au travail – Morisot s’est fait le témoin de la vie bourgeoise domestique. On oublie souvent que l’artiste, elle-même au travail, choisit de dépeindre des femmes au travail, telles que cuisinières, bonnes ou nourrices.
· Achevé et inachevé – Une des caractéristiques les plus souvent relevées et vilipendées par la presse de l’époque est le caractère inachevé des tableaux de Morisot, qui se joue délibérément des frontières établies entre esquisse et fini. Ses expérimentations deviennent de plus en plus audacieuses et culminent au début des années 1880 avec les scènes de plein air peintes dans le jardin de la maison qu’elle loue à Bougival. L’artiste fusionne figures et fonds.
· Fenêtres et seuils – À bien observer les tableaux de Morisot, les espaces y sont souvent complexes. Elle affectionne les espaces de transition ou lumineux comme les vérandas, les fenêtres ou les seuils, autant d’éléments de la composition qui permettent de brouiller les frontières entre intérieur et extérieur. C’est aussi une occasion pour l’artiste de multiplier les jeux de lumière et de reflet, tandis que le modèle prend place dans des espaces comme transitoires.
· Un atelier à soi – Virgina Woolf insistait sur l’importance d’une chambre à soi dans le processus de création féminine. Les peintures des dernières années, le début des années 1890, met en scène les intérieurs parisiens de Berthe Morisot. Elle y multiplie les références artistiques à travers des jeux de tableaux dans le tableau, ou en mettant en scène la pratique musicale. Sa touche, qui devient longue et sinueuse, et les couleurs plus stridentes, semblent mettre la réalité à distance et jouer des correspondances entre sons et couleurs, non sans affinité avec une sensibilité symboliste.
ITINÉRANCE DE L’EXPOSITION
· Musée national des beaux-arts du Québec, Québec (du 21 juin au 23 septembre 2018)
· La Fondation Barnes, Philadelphie (du 20 octobre 2018 au 14 janvier 2019)
· Dallas Museum of Art, Dallas (du 24 février au 26 mai 2019)
· Musée d’Orsay, Paris (du 17 juin au 22 septembre 2019)
Pour plus de renseignements visitez le site du MNBAQ sur l’exposition.