Orchestre symphonique de Lévis "Rêves de Paris" avec Marie Bégin
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Samedi le 7 juin 2025 avait lieu le dernier concer de la saison du 40e anniversaire de l'Orchestre symphonique de Lévis "Rêves de Paris", à l'Espace Symphonique de Lévis (3995, rue de la Fabrique, Lévis, QC, Canada) ainsi que la fin de la campagne Décibel qui a rapporté 14477$ permettant à l'Orchestre d'acheter un cor anglais qu'ils devaient emprunter lorsque le besoin s'en présentait.
La soirée débute par «Les saisons , op 67, Le Printemps et l'été» de Glazounov dirigé par la cheffe assistante Marie-Claire Cardinal qui débute par une cascade de notes éclairées qui nous amène dans une clairière qui se réveille, s'étire et fait surgir les bourgeons colorés qui éclosent en de multiples nouvelles petites fleurs rosées. On a le goût de se promener sur l'esplanade qui accueille les amoureux respirant l'air renouvelé d'une odeur revigorante de ces saisons qui redonnent vie et gaieté aux environs qui rayonnent de leurs nouveaux habits.
Ensuite le maestro Gilles Auger nous présente la talentueuse violoniste Marie Bégin qu'il a vu grandir et qui interprétera la brillante Symphonie espagnole op 21 d'Édouard Lalo, qui a su nous captiver par son jeu passionné et virtuose, rendant hommage à la fusion des rythmes espagnols et de la sophistication parisienne en 5 mouvements.
Tous les musiciens s'en donnent à coeur joie sous les directives du maestro en accompagnant les mouvements habiles et précis de Marie Bégin qui donne vie à la pièce avec brio. les mouvements se suivent parfois avec de la musique aux abord tzigane; le violon ne cesse de bouger presque de se rebeller en augmentant le tempo puis se faisant plus ensorceleur. Au 3e mouvement on ressent plus de passion et d'accords, Marie répond à l'orchestre avec son archet un peu plus langoureux comme si c'était une danse qui s'emballe . On dirait presque un face à face entre le matador et le taureau qui entreprendraient un tango presque mortel.
Son archet puissant fait presque pleurer, son violon traduit l'émotion de cete portion presque sous l'impression d'un amour déchu, de regret profond souligné d'un pleur léger. Se terminant par du jeu plus aérien de l'archet sur ces cordes déjà chaudes des accords déjà interprétés précédemment, le coeur lus léger en finale de cette symphonie de Lalo qui se met à tourbillonner égrenant le temps amenant à une ovation monstre pour ce moment.
En deuxième partie, la Symphonie en ré mineur de César Franck, chef-d'œuvre de la musique romantique française, est une musique assez puissante qui dégringole, tournoie, explose sous la baguette magique du maestro Gilles Auger qui au final tient à remercier tous les musiciens bénévoles qui jouent pour l'amour de la musique tout comme les autres bénévoles qui placent les gens, les accueillent et offrent divers services et ce depuis 40 ans .