«Les Cowboys Fringants Symphonique» de retour sur la scène Louis-Fréchette du Grand Théâtre!

Les Cowboys Fringants étaient de retour sur la scène Louis-Fréchette du Grand Théâtre qu'ils ont foulé maintes fois dans les dernières années (depuis 2001) mais cette fois c'était différent car ils étaient accompagnés par l’Orchestre symphonique de Québec, sous la direction de Simon Leclerc qui a également signé les orchestrations. On peut dire que c'était un événement exceptionnel, qu’on ne reverra pas de sitôt ! Après six concerts à guichets fermés avec l’OSM, voilà que les fougueux Cowboys Fringants - soit Karl Tremblay (voix), Marie-Annick Lépine (violon), Jean-François Pauzé (guitare) et Jérôme Dupras(basse) - , qui nous présentent à nous aussi leur version symphonique. Après une ouverture tout en douceur créé par le maestro qui est vite devenue palpitante, on a l'impression d'assister à un film à grand déploiement avec les percussions qui donnent du rythme au départ ouvrant la porte toute grande pour les Cowboys.

Les Cowboys Fringants Ombrage Les Cowboys Fringants avec l'OSQ ont présenté deux soirées complètement folles les 4 et 5 décembre 2018 à 20 h. Une coprésentation de La Tribu et du Grand Théâtre de Québec. On a eu droit à tout un florilège de perles chansonnières par bouts disjonctées accompagnées de gazous, solo de bloc de bois, animaux en ballons, verres de vin et plus encore; ils ont l'imagination débordante. Déjà la réaction des spectateurs lorsque Karl entre sur scène est phénoménale, les fans sont vraiment heureux d'être avec eux et savent qu'ils vont s'amuser pendant quelques heures et ce sans retenue. Ils avaient vraiment hâte de voir le mélange symphonique avec le style habituellement entendu, cette fois avec plus de profondeur. Comme le dit si bien le chef Leclerc, ce mélange demande une bonne dose d'ouverture ce que les fans ont déjà assurément et avec "Droit devant" on voyait déjà un aperçu de cet amalgame explosif.

Les Cowboys Fringants Ombrage On distinguait sans mal les connaisseurs qui ont chanté toute la soirée, leurs textes sont comme une poésie chantée que tous reprennent, par une foule survoltée. La musique symphonique a vraiment bien été composée grâce aux arrangements particulièrement réussis de Simon Leclerc,car il a mis en valeur chacun des groupes de musiciens devenant le beat primaire de ce déploiement où cordes, cuivres et percussions prenaient des accents les enrobant, où les contes des Cowboys avaient des couleurs plus vibrantes et où leurs accords endiablées augmentaient à chaque fois. La foule tape des mains en accordance à chaque fois et il n'est pas rare de voir des gens se lever pour danser et crier leur plaisir. Avec un air de tango pour lancer "Les vers de terre" on sent déjà que les agencements seront vraiment particuliers donnant vraiment du poids à la chanson. Autre texte qui fait réfléchir, "Toutes les 8 secondes" aux consonnances russes tout à fait entraînante.

Les Cowboys Fringants Ombrage Une qui a été très touchante "La tête haute" a été presque le seul moment où on aurait pu entendre voler une mouche de par le contexte et l'émotion qu'elle suscite , vraiment émouvant surtout avec l'OSQ .Pour les premières pièces, le chanteur des Cowboys était fin seul avec l’orchestre. Marie-Annick Lépine, Jérôme Dupras et Jean-François Pauzé l’ont rejoint progressivement au milieu de la première partie. Quand les 4 comparses sont ensemble c'est difficile de les retenir et la folie reprend le dessus. Tout comme un coup de vent qui arrive "Octobre" . On a l'impression d'assister à un défoulement collectif peu importe le morceau qu'ils enfilent comme "La bonne pomme"; Karl doit prendre une petite pause pendant que le baryton Dominic Côté le remplaçait à l'invitation du maestro.

Les Cowboys Fringants Ombrage On devait s'apprivoiser compte tenu des opposés naturels de la musique symphonique et le folklore, car. d’habitude, en show, ils ont deux batteries; tandis que là, Karl doit suivre le triangle mais cela c'est très bien passé; chaque chanson a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements augmentant la satisfaction si possible avec "Manifestation" et "Joyeux calvaire" qui nous donnait à penser à un débordement de plaisir car en deuxième partie les fans ont chanté à pleins poumons comme dans une fête populaire en plein festival. Bien qu'ils ont fait quelques accords sans les musiciens de l'OSQ, il n'a pas été long que le mélange symphonique a repris du service pour un résultat incroyable, une saveur que l'on n'est pas prêt d'oublier surtout lorsque les gens qui ont attrapé des gazous en joueront chez eux en parlant de leur soirée mémorable avec les Cowboys et l'OSQ.