MNBAQ, Le Pavillon Gérard-Morisset reprend vie le 9 septembre 2020!

Musée national des beaux-arts du QuébecOmbrage C'est aujourd'hui 9 septembre 2020 que les dirigeants et employés du MNBAQ étaient fiers d'accueillir les médias pour la réouverture officielle du Pavillon Gérard-Morisset dans un environnement sécuritaire tout comme il a été tout l'été avec une programmation estivale qui a séduit les québécois. Environ 80 000 billets ont trouvé preneur pour l'exposition Kahlo (qui a été présenté en deux temps) qui au total a reçu la visite de 130 000 amoureux des arts et qui ont profité des espaces extérieurs qui avaient été aménagés. Sans oublier les camps d'été qui ont permis aux enfants de s'amuser au Musée pour le bonheur des parents.

On apprend également que le Musée conserve un tarif spécial de 30% de rabais soit 15$ au lieu de 22$ tant que toutes les salles du Musée ne seront pas ouvertes, toujours avec la formule de réservation avec horodateur sur le site du MNBAQ. La réouverture du pavillon Gérard-Morisset était le moment tout désigné pour faire découvrir une tribune de création unique pour les muséologues de demain, un espace situé dans la salle Ressentir de l’exposition 350 ans de pratiques artistiques au Québec, présentée dans le pavillon originel du MNBAQ soit l’Alcôve-école, un partenariat entre le Musée national des beaux-arts du Québec et l’Université Laval. Cet accrochage, intitulé Pouvoir(s), met en évidence le contraste entre les goûts artistiques de Maurice Duplessis et la peinture de son temps.

Valérie Boulva et Christyna FortinOmbrage Musée au service de sa communauté, musée citoyen, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier de présenter Pouvoir(s), le premier projet d’exposition de l’Alcôve-école réalisé par deux étudiantes du Département des sciences historiques de l’Université Laval ayant participé au nouveau cours offert au MNBAQ depuis 2018 : Anatomie d’un musée. D’ailleurs, cette collaboration entre deux institutions à vocation pédagogique à Québec n’aurait pas pu voir le jour sans l’engagement de Jean-François Gauvin, professeur agrégé à l’Université Laval, qui dirige notamment le programme DESS en muséologie en plus d’être titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en muséologie et mise en public.

À l’affiche jusqu’au 21 novembre 2021, Pouvoir(s) est le fruit du travail de recherche de Valérie Boulva et Christyna Fortin, supervisées – de la conception à la réalisation de l’exposition –, par la conservatrice de l’art moderne (1900-1949) au MNBAQ, Anne Marie Bouchard. Les étudiantes ont donc jeté un regard neuf sur la collection d’œuvres d’art ayant appartenu au premier ministre Maurice Duplessis (1890-1959) et léguée, en 1959, au Musée de la province de Québec (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec).

Elles ont choisi de raconter leur vision de l’histoire étonnante de cette collection, à partir d’une fine sélection d’œuvres d’artistes européens du 19e siècle – Camille Corot, Eugène Boudin, William Turner – de paysagistes québécois, tels que Cornelius Krieghoff et Clarence Gagnon, mais aussi d’œuvres d’artistes du Québec plus audacieuses, issues de la même époque. Certains tableaux de la collection Duplessis feront d’ailleurs l’objet d’un vol mémorable au Musée de la province de Québec dans les années 1960. Une véritable saga, où s’entremêlent art et politique, attend donc les amateurs de récits rocambolesques.

Valérie Boulva et Christyna FortinOmbrage Quelques faits particuliers: En public, le premier ministre Maurice Duplessis (1890-1959), chef de l’Union nationale, manifeste peu d’intérêt pour l’art et la culture. Pourtant, il bâtit discrètement une collection d’une grande valeur. Pendant son deuxième gouvernement, de 1944 à 1959, de nombreuses œuvres lui sont offertes par ses conseillers, d’autres par des entrepreneurs. Duplessis ne les conserve pas toutes. Il apprécie plus particulièrement les artistes européens du XIXe. Les principaux galeristes montréalais, bien au fait de ses préférences, lui acheminent régulièrement des propositions.

En septembre 1959, Duplessis meurt subitement. Un mois plus tard, sa sœur lègue sa collection de peintures au Musée de la province (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec). Le directeur Gérard Morisset l’expose dès décembre. Une foule importante se déplace pour découvrir cette collection composée de soixante-trois huiles sur toile, d’une aquarelle et d’une gouache. Dans la presse, le rayonnement de cette donation est considérable, ce qui ne manque pas d’attiser les convoitises.

En mai 1965, un cambriolage a lieu au musée : vingt-huit tableaux, dont vingt-trois de la collection Duplessis, sont volés. Il faudra quatre années d’enquête – et un mandat de recherche d’Interpol – pour que les tableaux volés soient récupérés… à Limoilou. Lors du procès subséquent, on apprendra que les voleurs ambitionnaient de vendre les œuvres pour financer des groupes de pression opposés à la déconfessionnalisation des écoles du Québec.

Valérie Boulva et Christyna FortinOmbrage Vous pourrez donc y voir une vingtaine de peintures faisant partie de la collection de Duplessis dont un Renoir qui avait été volé puis brûlé en 1964 et enfin retrouvé mais qui nous montre sa rareté et fragilité aujourd'hui. Bien entendu en vous promenant dans le Pavillon Gérard-Morisset vous y trouverez des oeuvres fortes et qui vous attrapent au passage comme la sculpture de Stanley Février ou le travail exceptionnel de l’artiste Numa Amun récipiendaire du 3e Prix MNBAQ en art actuel. Tout un voyage que vous pourrez visiter pour voir les nouveautés qui ont été ajoutées pour remplacer les pièces qui vont à l'extérieur de la frontière ou revoir les pièces que vous avez admirer avant la période de confinement... un vent de nouveauté, de liberté souffle sur le MNBAQ.

RENSEIGNEMENTS : 418 643-2150 ou 1 866 220-2150 /mnbaq.org